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Que peut-on retenir de 2024? - SFL - DSFRI

Que peut-on retenir de 2024?

Un bilan économique de la dernière année en quelques faits saillants – et ce à quoi il faudra prêter attention en 2025. 

16 janvier 2025

Les dernières années ont été exigeantes pour plusieurs personnes du point de vue financier, en raison des taux d’intérêt élevés et d’une inflation d’une ampleur inhabituelle. Avez-vous l’impression que la situation s’est améliorée ces derniers temps? Voici où nous en sommes en ce début de 2025. 

Les taux d’intérêt ont commencé à baisser 

Lors de sa réunion du 7 juin dernier, la Banque du Canada a entamé une détente de sa politique monétaire, en diminuant son taux directeur pour la première fois depuis mars 2022. Après s’être maintenu à un sommet de 5,00 % dans les premiers mois de 2024, ce taux a graduellement baissé pour se chiffrer à 3,25 % en fin d’année. Rappelons que le taux directeur influence la majorité des taux d’intérêt sur les prêts à la consommation et les hypothèques, de même que sur les placements à revenu fixe comme les certificats de placement garanti.  
 
Fait important à souligner, même si le taux directeur est désormais en baisse, il demeure plus élevé qu'il ne l'a été dans les 15 dernières années. Cela signifie notamment que, si vous aviez contracté une hypothèque avant la mi-2022 et devez la renouveler cette année, vous le ferez peut-être à des conditions plus coûteuses.  

L’inflation semble sous contrôle 

Si les taux d’intérêt sont en baisse, c’est que la Banque du Canada estime avoir réussi à ramener le taux d’inflation (c’est-à-dire la hausse annuelle du coût de la vie) à l’intérieur de sa fourchette cible, qui est de 1 à 3 %. En novembre dernier, l’inflation s’établissait à 1,9 % au Canada, après avoir atteint un sommet de 8,1 % en juin 2022. 

Deux points à souligner ici. D’abord, une baisse de l’inflation ne signifie pas une baisse des prix à la consommation, ce qui serait une déflation. Les aliments et le logement, notamment, coûtent 16 % de plus, en moyenne, qu’en janvier 2022. Ensuite, les spécialistes en économie gardent un œil sur la situation géopolitique et sur les décisions de la nouvelle administration américaine, qui pourraient influencer la situation économique, l’inflation et les taux d’intérêt des deux côtés de la frontière. 

L’économie canadienne ronronne… 

Si la politique monétaire de la Banque du Canada a entraîné une baisse de l’inflation, elle a aussi eu un effet de ralentissement sur l’économie canadienne. Une longue récession, que plusieurs analystes craignaient, a été évitée, mais la croissance économique demeure faible, alors que nous nous tournons maintenant vers une nouvelle année. 

… alors que l’économie américaine bourdonne 

Par comparaison, la croissance économique américaine fait l’envie de plusieurs pays depuis 2021. Les programmes d’investissements publics majeurs mis en place par l’administration Biden au sortir de la pandémie expliquent en bonne partie cette performance – tout comme l’inflation élevée qui en a résulté. Les économistes attendent maintenant de voir de quelle façon le changement de cap annoncé par l’administration Trump se traduira dans la réalité économique. 

Les marchés boursiers ont offert de solides rendements 

De leur côté, les marchés boursiers nord-américains ont, cette année encore, offert des rendements élevés. Après des épisodes de volatilité en cours d’été et à l’approche des élections présidentielles du 5 novembre (ce qui n’est pas inhabituel, comme on peut le lire dans cet article), tant la Bourse canadienne que la Bourse américaine ont terminé l’année sur une lancée. L’indice canadien S&P/TSX a clôturé en hausse de plus de 18 % sur 12 mois et l’indice américain S&P 500, en hausse de quelque 23 %. 

 

Les marchés obligataires ont bien fait aussi 

Les personnes qui investissent dans des obligations, ou encore dans des fonds communs de placement obligataires ou équilibrés (composés à la fois d’actions et d’obligations), ont aussi profité de marchés en hausse au cours de 2024 – un effet attendu de la baisse des taux d’intérêt. À titre d’exemple, l’indice obligataire S&P toutes obligations canadiennes a terminé l’année en progression de plus de 4 %. 

Le huard a perdu des plumes 

Un dernier indicateur qui intéressera aussi bien les personnes qui voyagent aux États-Unis que celles qui y investissent leur épargne : en 2024, le taux de change du dollar canadien au dollar américain est passé d’environ 0,75 $ à moins de 0,70 $. Comme le rappelle cet article, une chute du dollar canadien est peut-être une mauvaise nouvelle lorsqu’on voyage chez notre voisin du sud, mais c’est une bonne nouvelle pour quiconque investit en dollars canadiens dans des fonds communs de placement américains. En effet, lorsque la valeur de la devise canadienne baisse par rapport à celle dans laquelle les titres sont négociés, cela augmente le rendement, alors que lorsqu’elle monte, cela diminue le rendement. Si vous possédez des fonds communs de placement américains, la chute du dollar canadien a donc possiblement contribué à bonifier leur rendement en 2024.

 

 

Le nouveau taux d’inclusion sur les gains en capital demeure en vigueur pour le moment 

Enfin, une nouvelle de début d’année qui a une grande importance du point de vue fiscal : avec la prorogation du Parlement annoncée par le premier ministre Trudeau le 6 janvier dernier, la hausse du taux d’inclusion sur les gains en capital, qui était entrée en vigueur le 25 juin 2024, n’a finalement jamais pu être officialisée par une loi. En principe, cela signifierait que cette mesure est annulée. Cependant, le ministère des Finances a précisé, dès le 7 janvier, que l’Agence du revenu du Canada continuera d’administrer la nouvelle politique jusqu’à nouvel ordre. Il n’est pas rare, en effet, que l’Agence applique des mesures fiscales annoncées même si le processus législatif de leur adoption n’est pas complété. Le ministère précise que l’Agence cessera d’appliquer la politique si le gouvernement décide de ne plus la mettre en œuvre à la reprise des travaux parlementaires (qui est prévue à la fin mars). Au moment où ces lignes sont écrites, et sauf nouveau changement, il semble donc que les investisseurs qui ont réalisé des gains en capital en 2024 devront tenir compte des nouveaux taux sur leur prochaine déclaration de revenus. Pour plus de précisions à ce sujet, consultez cet article

Que nous réserve l’avenir? 

Maintenant que ce bilan est fait, que pouvons-nous attendre de 2025? Les économistes nous rappellent que la situation géopolitique mondiale demeure incertaine, avec les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, les relations commerciales tendues entre les États-Unis et d’autres pays, de même qu’avec les décisions à venir de la nouvelle administration américaine. Comment tout cela se traduira-t-il dans les dépenses de consommation, les investissements des entreprises, la croissance économique, l’inflation et les rendements boursiers?  

On ne le saura vraiment qu’en janvier 2026 mais, en cours de route, si cette question et surtout son effet sur vos propres finances vous préoccupent, votre conseiller saura vous éclairer.