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Devons-nous craindre une chute des marchés? - SFL - DSFRI

Devons-nous craindre une chute des marchés?

Après de bons rendements boursiers en 2023 et 2024, les marchés boursiers se sont révélés turbulents depuis le début de l’année. Voici ce que nous enseigne l’histoire à ce sujet. 

03 avril 2025

Les phases de hausse et de repli font partie intégrante des cycles boursiers. Si les premières font le bonheur des investisseurs, les secondes, elles, peuvent les plonger dans un tourbillon d’émotions et parfois ébranler leur confiance dans les marchés.  

Les quelques données suivantes peuvent aider à mieux comprendre ces cycles et à les mettre en perspective. 

Trois concepts clés 

D’abord, quelques définitions de base. 

Un marché haussier est une période durant laquelle un indice boursier croît d’au moins 20 % par rapport à son dernier creux. Ce point de repère de 20 % est symbolique : l’indice peut être en hausse pendant plusieurs mois ou années avant d’être officiellement en situation de marché haussier. Certains analystes préfèrent définir cette phase comme une période de hausse jusqu’à un prochain sommet, après une chute d’au moins 20 %. 

Un marché baissier désigne la situation inverse : une période durant laquelle un indice baisse d’au moins 20 % par rapport à son dernier sommet. Ce point de repère est lui aussi symbolique et l’indice peut être en baisse prolongée avant d’entrer officiellement en situation de marché baissier.  

Enfin, une troisième notion, tout aussi importante, est celle de correction boursière. On parle ici d’une baisse moins importante – généralement d’au moins 10 % – de l’indice boursier. Si la correction se prolonge au point d’atteindre 20 %, elle devient un marché baissier. 

Avantage : marchés haussiers 

Quelle est la fréquence des uns et des autres? Entre 1957 et 2022, la Bourse canadienne a connu 10 marchés de type haussier et 10 marchés de type baissier.  

Cependant, comme le montre le diagramme suivant, les phases haussières ont tendance à être beaucoup plus longues et à afficher des variations beaucoup plus importantes que les phases baissières. Plus précisément, la durée moyenne des marchés haussiers est de 69 mois et leur rendement moyen, de 164 %. Par contraste, la durée moyenne des marchés baissiers est de 11 mois et leur chute moyenne est de 29 %. 

Les chutes n’en sont pas moins troublantes lorsqu’elles se produisent, mais cela permet de les relativiser. 

Les chutes en cours d’année sont inévitables 

Vous craignez une chute des marchés? Sachez qu’une telle chute se produit chaque année. Le graphique suivant, élaboré par la firme J.P. Morgan et basé sur l’indice américain S&P 500, l’illustre de façon éloquente. Les marqueurs bruns indiquent le pourcentage de baisse que l’indice a connu en cours d’année pour chacune des 24 dernières années (note : les données de 2024 sont en date du mois d’août). Les colonnes bleues, elles, représentent le rendement de l’indice en fin d’année. On peut voir que, chaque année, il se produit une chute parfois très importante de la Bourse, mais que cela n’empêche pas celle-ci de terminer la période avec un rendement positif, ou moins fortement négatif.  

Si le pire devait se produire 

Néanmoins, il serait téméraire d’écarter l’éventualité d’une crise majeure qui entraînerait une chute marquée et prolongée des marchés boursiers. Ici encore, bien qu’il ne soit pas garant de l’avenir, le passé peut aider à éclairer les décisions qu’il faudrait prendre dans de telles circonstances. 

Le graphique suivant illustre la valeur d’un placement de 10 000 $ avant la grande crise financière de 2008-2009, puis au pire de la crise (le moment où les marchés ont atteint leur creux), et enfin cinq ans plus tard. Comme on peut le voir, peu importe que le placement ait été en actions canadiennes, américaines ou internationales, il avait entièrement récupéré ses pertes, et plus encore, après cinq années.  

Il est rassurant de voir que les marchés ont su se rétablir après une crise d’une telle ampleur. Néanmoins, au pire de la tourmente, il était tentant de retirer ses billes afin de limiter ses pertes. C’est pourquoi il est recommandé de bien évaluer sa capacité à tolérer de telles baisses et de construire son portefeuille en conséquence : car sortir du marché lorsqu’il est au plus bas signifie qu’on ne pourra pas profiter de son rebond lorsque celui-ci se produira. 

Le rendement moyen est… une moyenne 

Enfin, un rappel utile. Au cours des 50 dernières années, l’indice de la Bourse canadienne a offert un rendement annuel moyen d’environ 10 %. Attention cependant : il s’agit bien d’une moyenne et non du rendement typique que vous devriez vous attendre à obtenir chaque année. Le graphique suivant, élaboré avec des chiffres fictifs, nous rappelle qu’une moyenne est construite à partir de données variables, parfois fortement positives, parfois fortement négatives. 

De façon à obtenir le rendement annuel moyen sur lequel sont basées vos prévisions, vous devez donc vous préparer chaque année à des rendements qui sont très loin de cette moyenne. 

Comme on peut le voir, l’histoire nous enseigne qu’il ne faut pas nécessairement craindre les chutes des marchés, mais qu’il faut assurément s’y préparer, puisqu’elles sont fréquentes, inévitables et parfois sévères.  

Devant cette perspective, votre conseiller peut vous aider à vous doter d’un portefeuille qui reflète fidèlement votre tolérance au risque, c’est-à-dire votre capacité à conserver votre sérénité lorsque de tels événements se produiront.