Comme une majorité de personnes, vous considérez probablement votre portefeuille de placements comme l’une des clés pour réaliser vos projets : acheter une nouvelle propriété, démarrer une entreprise, prendre une année sabbatique, faire un voyage d’envergure, financer votre retraite.
Seulement, tout le monde n’a pas les mêmes projets. Comme le suggère le diagramme suivant, des situations différentes peuvent mener à des stratégies également fort différentes.
C’est ici qu’entre en jeu votre conseiller en sécurité financière ou représentant en épargne collective, puisque son travail est de s’assurer que votre portefeuille tienne compte de votre réalité. Dans cet article, nous vous offrons un bref rappel de toutes les facettes dont il tient compte lorsqu’il vous offre ses conseils.
Vos objectifs de placement
Vos objectifs de placement sont la traduction, en dollars, des projets que vous voulez réaliser. Par exemple, votre projet d’acheter une nouvelle résidence peut correspondre à l’objectif d’amasser un capital de 50 000 $. Celui de prendre votre retraite, à un capital de 1,5 million. Et ainsi de suite. Préciser vos objectifs est la base de toute personnalisation de portefeuille.
Votre horizon de placement
Votre horizon de placement est le nombre d’années qui vous sépare du moment où vous voulez atteindre vos objectifs. Certains objectifs de placement sont sur un long horizon, par exemple la retraite, d’autres, beaucoup plus courts. Ils appellent donc des approches différentes.
Votre tolérance au risque
Votre tolérance au risque est le degré de volatilité que vous êtes prêt à accepter dans vos placements. Cette tolérance est habituellement mesurée à l’aide d’un questionnaire qui permet de jumeler votre réalité personnelle avec des profils de risque typiques allant de prudent jusqu’à audacieux.
Votre capacité de risque
Alors que la tolérance au risque mesure votre confort « émotif » face à la volatilité, la capacité de risque est plutôt une mesure de votre capacité objective de vivre avec la volatilité. Par exemple, un employé qui dispose d’un régime de retraite à prestations déterminées, dont une partie des revenus de retraite est théoriquement garantie, pourrait avoir une capacité de risque différente de celle d’un investisseur qui s’en remet à ses seuls placements.
Le niveau de risque dont vous avez besoin
En se basant sur des données de rendement historique, votre conseiller doit aussi essayer d’établir le niveau de risque que vous devriez normalement accepter pour atteindre vos objectifs. Une partie essentielle de son travail est alors de vous aider à faire le bon arbitrage entre le niveau de risque dont vous auriez normalement besoin, le risque que vous êtes prêt à accepter et le risque que vous auriez peut-être la capacité d’assumer. Dans certains cas, votre conseiller vous aidera à réviser vos objectifs ou votre horizon de placement pour arriver au bon équilibre.
Votre répartition d’actif
Votre conseiller détermine ensuite la distribution optimale de votre actif entre les grandes catégories d’actifs, à commencer par les liquidités, les titres à revenu fixe et les actions. C’est ce qu’on appelle la répartition d’actif. Chaque répartition d’actif correspond à un niveau de risque et à des potentiels de rendement distincts.
La diversification
Votre conseiller peut ensuite déterminer les placements à inclure dans chaque catégorie d’actif en s’efforçant d’obtenir une pondération optimale basée sur différents facteurs. Ce travail permet de donner à votre portefeuille le niveau de diversification souhaité.
Le rééquilibrage régulier
Enfin, il peut être important de suivre en continu la progression de votre portefeuille. Par exemple, une forte performance des marchés boursiers pourrait avoir porté la portion « actions » au-delà des limites fixées au départ, ce qui pourrait vous exposer à un niveau de risque plus élevé que votre profil. Le rééquilibrage de portefeuille permet, périodiquement, de le ramener sur sa cible, tout en tenant compte de l’évolution de votre situation.
C’est aussi la raison pour laquelle il est recommandé de s’entretenir régulièrement avec son conseiller en sécurité financière ou représentant en épargne collective. À cet égard, des études ont démontré que les ménages faisant appel à du conseil financier faisaient meilleure figure en termes d’habitudes d’épargne et de constitution du patrimoine.
La meilleure façon d’avoir un portefeuille à son image pourrait donc être, d’abord, d’obtenir du conseil et un suivi professionnels
Les sources suivantes ont été utilisées dans la rédaction de cet article:
Investopedia, « Investment objective », « Time horizon », « Risk tolerance », « Asset allocation », « What is investment diversification », « Rebalancing ».
Finametrica, « Risk tolerance and risk profiling ».